IDEM et Global Local Forum

IDEM est un partenaire stratègique et un relais-terrain de Global Local Forum dans sa réalisation des activités des proximités au sein des collectivités locales cibles. Nos progammes d'experimentation de développement des politiques de protection sociale dans le domaine de la santé, de développement économique local s'inscrivent dans l'esprit du manifeste de 2008 de GLF et de nos objectifs afin de mieux participer à la redéfinition de l'approche territoriale de développement économique et durable. Aussi, cette dynamique de territoires facilite le dialogue des territoires, un enjeu majeur et à un défi à relèver de nos jours.

Manifeste pour le dialogue des territoires 

Au cours des quatre dernières décennies, les doctrines du Développement ont mis l’accent sur les besoins des Etats et, à l’autre bout de l’échelle, sur les projets de proximité au service de petites communautés humaines de base. L’échec relatif de ces stratégies « dissociées », méconnaissant l’échelle intermédiaire des territoires, est suffisamment démontré pour que l’on puisse sérieusement s’employer à promouvoir de nouvelles approches, correspondant à des identités vécues et à des espaces pertinents. Le territoire est bien plus que la composante d’un puzzle institutionnel hérité des contraintes de l’histoire ou des volontés des planificateurs. Même si sa détermination spatiale peut être sujette à discussion et à évolutions, il correspond à une réalité géographique ressentie et à une solidarité vécue au quotidien. Ce peut être l’aire de rayonnement d’une métropole ou le rassemblement de petites villes et de communautés rurales fonctionnant en réseau dans un espace infra-étatique identifiable et cohérent, ou bien des régions et provinces historiques. Mais toujours des réalités tangibles sinon mesurables. Le territoire n’a pas vocation à vivre son développement dans l’autarcie ou l’accaparement des ressources. Il vit par son aptitude à fédérer des initiatives, sous le signe de ses intérêts propres, mais aussi des impératifs acceptés de la solidarité nationale ou sous-régionale. Avant même de s’interroger sur les compétences, actuelles ou souhaitables, des autorités qui le gèrent, il faut prendre conscience de ses capacités intrinsèques et de ses ambitions potentielles. Le territoire vaut en effet par les avantages comparatifs qu’il détient ou qu’il développe, et par le talent de ses acteurs, qu’il faut révéler et accompagner. C’est dire que la décentralisation politique, sous ses modalités variées qui résultent du génie des peuples, de l’expérience des administrateurs, de l’implication des élus et de la volonté des Etats, n’est qu’une dimension, nécessaire sans doute, mais en aucune façon suffisante. L’ordre même de mise en œuvre des stratégies de gouvernance répartie est susceptible de varier selon les contextes. L’économique peut précéder le politique, ou l’inverse. Et le sentiment d’une culture partagée est souvent décisif dans la prise de conscience des communes appartenances—(suite) .

 

NDONGO A.