La Finance au Service de l’Afrique

Par accès à la finance, l’on entend la disponibilité de services financiers, sous forme de dépôts, de crédit, de paiements ou d’assurance, pour les individus ou les entreprises. La disponibilité de tels services peut être entravée par exemple par l’accès physique, l’accessibilité financière ou l’admissibilité.

En Afrique, en moyenne, moins de 20 % des ménages ont accès aux services financiers formels, les faibles densités de la population, les mauvaises conditions de transport et l’infrastructure de communication limitée contribuant à l’absence de l’offre dans de vastes régions du continent. Même dans les lieux où de tels services sont disponibles, les individus à faible revenu et les petites et moyennes entreprises peuvent éprouver des difficultés à remplir les critères d’admissibilité requis tels que les strictes exigences en matière de documentation et la capacité à fournir des garanties.

Les requérants à même de répondre à ces critères peuvent encore se retrouver exclus de l’accès aux services financiers formels par des barrières liées au coût de ces services, sous forme de frais de transaction élevés ou d’exigences d’un niveau minimum substantiel pour le solde de l’épargne ou le montant du prêt.

L’allègement de ces barrières à l’accès et l’offre de services financiers appropriés peuvent permettre aux ménages et aux petites entreprises de maximiser l’effet de levier de leur épargne ou de leur revenu pour accroître leur productivité, contribuant ainsi à l’augmentation de leur revenu, à la création d’emplois et, en fin de compte, à la croissance.

Habituellement, l’accès à la finance peut comporter quatre aspects : la finance informelle, la microfinance, la finance pour les petites et moyennes entreprises (PME), et les services bancaires mobiles.

Par finance informelle, l’on entend les services non régulés par les banques centrales ou les autres autorités de contrôle. Ce type de financement n’est généralement pas arrangé sur la base d’accords formels et n’est pas appliqué en recourant au cadre légal. Les régimes informels de prêt et d’épargne sont très courants en Afrique, en particulier parmi les personnes exclues financièrement ou à faible revenu.

Par microfinance, l’on entend la fourniture aux ménages à faible revenu d’un éventail de services financiers, y compris les prêts, l’épargne, les transferts d’argent et l’assurance. Bien que les taux de pénétration de la microfinance en Afrique en général soient encore faibles, la recherche montre que la microfinance enregistre une croissance rapide. En 2007, plus de 14 millions de personnes en Afrique subsaharienne utilisaient les institutions de microfinance pour aider à répondre à leurs besoins financiers.

Par services bancaires mobiles, l’on entend l’utilisation du téléphone mobile pour les transferts d’argent et l’accès à d’autres services financiers tels que les demandes de position. Environ quatre Africains sur 10 possèdent un téléphone mobile, et un nombre croissant d’Africains utilisent le téléphone mobile pour les transactions financières. Les avancées dans la technologie des communications mobiles et les systèmes de chiffrement ont changé l’économie de la fourniture de services financiers, en particulier dans les zones reculées, le nombre de personnes à même d’accéder à ces services augmentant rapidement.

Par financement des PME, l’on entend les services financiers destinés aux petites et moyennes entreprises. L’accès aux prêts, au crédit-bail, au financement du commerce et à d’autres formes de financement, peut se révéler efficace pour appuyer la croissance des petites et moyennes entreprises et améliorer leur performance. Le secteur des PME, qui apporte une contribution significative aux économies de bon nombre de pays africains, bénéficie de plus en plus d’une attention spéciale de la part des acteurs du développement s’intéressant aux méthodes de promotion du développement économique et de réduction de la pauvreté, fondées sur le marché.

Centre de Ressources

Consultative Group to Assist the Poor (CGAP) (En Anglais)

CGAP est un centre de recherches indépendant qui se consacre a développer l'accès à la finance pour les plus pauvres. Il est soutenu par plus de 30 agences de développement et fondations privées qui partagent une volontée commune de réduire la pauvreté.

Finance Rurale et Agricole

La finance rurale comprend tout l’éventail de services financiers requis – prêts, épargne, assurance, et services de paiement et de transfert d’argent –, offerts ou utilisés dans les zones rurales par les ménages et les entreprises. La finance rurale couvre la finance agricole.

Par finance agricole, l’on entend les services financiers allant des prêts à court, moyen et long termes, au crédit-bail, à l’assurance cultures et élevage, couvrant toute la chaîne de valeur dans le secteur de l’agriculture : approvisionnement en intrants, production et distribution, vente de gros, traitement et commercialisation.

Les services financiers ruraux et agricoles sont fournis par les institutions financières formelles et informelles, ainsi que par le biais d’arrangements financiers au sein de la chaîne de valeur agricole.